ncore une chose, avant que je ne l'oublie encore. Les premiers soirs, avec les rôdeurs, nous n'avions pas seulement un repas rassasiant, mais aussi une boisson sombre aux notes épicées et sucrées, que nos compagnons appelaient ‹Eisbock›. Cette boisson provenait des pentes des Monts Brumeux, loin au nord, et n'était pas sans rappeler les bières des nains. Comme cette boisson m'enthousiasmait et m'enthousiasmait toujours, et que j'en vidais plusieurs chopes chaque soir, Voci commença dès le troisième jour à me taquiner en m'appelant Monsieur Eisbock ou Maître Ijsbok (c'est ainsi que l'on appelle cette boisson dans le Nord). Comme je préférais ce nom à celui de ‹petit› et qu'il reflétait mieux ma personnalité, et que le nom que m'avait donné ma mère était enfoui dans les profondeurs de la Tour Sombre, j'annonçai solennellement que je serais désormais connu sous le nom d'Ijsbok. Tout le monde autour du feu s'est mis d'accord avec un grand bonjour et plusieurs autres verres. Voci se leva, leva sa chope et dit solennellement : «Ainsi soit-il».
